« Qui regarde vers lui resplendira
sans ombre ni trouble au visage »
Ps.33
Curieux ?
Vous connaissez certainement cette question piège : « Si vous deviez partir sur une île déserte, qu’emporteriez-vous ? ».
Je ne suis pas très bonne à ce jeu, parce que mes réponses varient trop selon mes préoccupations du moment : Si j’ai faim, je répondrais « un IGA ». Si je suis fatiguée : une chaise de jardin confortable. Si je suis au milieu d’un roman passionnant, mon bouquin…. Rien de bien fiable là dedans.
Vous remarquerez que des réponses « bien pensantes » telles que : « Une Bible » ou « un évangile » ne me viennent pas spontanément à l’esprit! En fait, si j’avais l’idée saugrenue de partir sur une île déserte, je suis bien sûre que le Seigneur serait le premier à venir habiter ma solitude. Même pas besoin de l’appeler. Il sait trop bien combien une vie d’exil me serait pénible : il accourrait pour me soutenir !
Bref, ce petit jeu ne me dit rien qui vaille et qu’il soit dit une fois pour toute que NON ! Je n’irai pas habiter une île déserte !
Mais cette question m’en inspire une autre : « Si vous ne deviez laisser qu’une chose à vos enfants, que choisiriez-vous ? ».
Là, pas le choix : le départ aura lieu un jour ou l’autre. Veut-veut pas, il faudra bien suivre le mouvement. Et donc la question devient bien importante.
En réfléchissant, j’éliminerais les mots tels que : « le bonheur! », trop vague, « la richesse », trop aléatoire, »la santé », je n’ai malheureusement pas grand pouvoir là-dessus….
Non ! Je crois que si je devais leur laisser une chose et une seule ce serait….un brin de curiosité !
De cette curiosité qui fait avancer. De celle qui pose toujours la bonne question au moment où l’on doit se la poser. Le « pourquoi? » ou le « Comment? » qui empêche de s’endormir dans une routine, de penser ou de faire la même chose que le voisin.
Un petit grain de curiosité, qui comme un caillou dans un soulier, vient vous fatiguer, vous perturber jusqu’à ce que vous décidiez d’agir.
Parce qu’aujourd’hui, notre monde à besoin de gens qui bougent. Pas comme des pantins guidés par des fils invisibles, mais comme des êtres humains, prêts à défier le connu pour oser s’interroger, voire même agir à contre courant.
L’homme n’avance que d’interrogation en interrogation.
« Tout le monde pense que…. », »Tout le monde dit que…. », « Tout le monde croit que…. ». Je voudrais justement que mes enfants ne soient pas « Tout le monde », mais qu’ils soient DU monde. Qu’ils y participent par ce qu’ils pensent, ce qu’ils croient, ce qu’ils veulent ! Que leur curiosité les porte à contre courant du « tout pour moi », du « tout tout de suite », du « tout sans Dieu ».
Si je leur laisse juste un brin de curiosité, ils seront capables de déplacer des montagnes pour trouver leurs réponses. De passifs ils deviendront actifs. De « tout le monde » ils deviendront quelqu’un.
La force d’une question, fêlant nos vases de certitudes, suffit à faire de nous des porteurs d’avenir
Posons nous des questions, cherchons des réponses, et nous répondrons ainsi au souhait de notre Créateur : Soyons un peuple en marche.
MLaure