« Qui regarde vers lui resplendira
sans ombre ni trouble au visage »
Ps.33
Mon chemin de Foi
Je me souviens avoir été impressionnée, dans mon enfance, par les « pompes » d’une procession du Saint-Sacrement et par les solennités de la grand-messe concélébrée à la cathédrale d’Orléans. Je me suis fait alors l’image d’un Dieu fort, puissant, riche, impressionnant à mes yeux d’enfant : un Dieu sur qui je pouvais compter, puisque du haut de son piédestal, entouré d’une armée céleste, il était surement capable de gérer le monde qu’il contemplait. Ça avait un petit coté rassurant : je pouvais dormir tranquille, Dieu veillait.
Et puis, j’ai grandi et ma vision de Dieu aussi. Ce Dieu bienveillant certes, mais lointain, s’il m’impressionnait toujours, ne comblait plus mes attentes de soutien au quotidien. Sans douter vraiment de son attention à mon égard, je voyais les ors et les encens dont on entourait son image comme autant de barrières entre lui et la simplicité de ma vie d’étudiante. Comment cet être « haut perché » pouvait-il se préoccuper, finalement, des questions existentielles de tout à chacun, et des préoccupations « futiles » d’une jeune fille en questionnement sur son avenir ? Il ne m’apparaissait plus comme pouvant répondre à mes interrogations, mais seulement comme une présence plus ou moins floue, même si aimante. Une sorte de père lointain qui suivrait ses enfants par correspondance.
Mais un jour, ce fut la rencontre. La vraie ! Forcée de « défendre » cette foi latente face à des camarades, j’ai du entrer en moi-même, chercher ce qui m’attachait véritablement à ce personnage que je sentais pourtant détaché de ma réalité. Je me suis mise à écouter plus attentivement les lectures d’Évangile et les homélies qui suivaient, puis à imaginer ce que pouvait-être ce Dieu fait homme, au travers de ce qu’on m’en disait. Un film m’a beaucoup aidé dans cette quête : Le « Jésus » de Zeffirelli (1977). On y voit un Jésus humain au regard divin. Cet enfant sémite aux yeux si clairs, puis cet homme au regard si doux ont personnalisé, pour moi, « mon » Jésus. Celui qui habitait mon cœur, celui que je pouvais atteindre, celui que je sentais apte à me comprendre et à me répondre. Celui enfin, dont la proximité était palpable.
Je le connais enfin : co-naitre, naitre avec lui, le connaitre de façon plus vrai, plus proche, plus intime. Ce qu’il a à me dire ne passe plus par un discours extérieur, mais bien de Lui à moi et de moi à Lui. Je découvre l’amour personnel qu’il me porte, et il utilise mes propres mots pour me le dire et le redire : impossible de ne pas les comprendre. Ses gestes me deviennent douceur et ses regards, sécurité. Me voici renforcée dans l’espérance, me voilà grandie par sa confiance !
C’est de cette rencontre qu’est né mon véritable amour pour Dieu. En réponse à cet amour divin que je sens si présent, je me donne. Là où il me veut, je me veux. Le rapprochement de son cœur et du mien, le goût de son humanité fait souffler en moi un vent doux et constant qui me pousse à servir.
Depuis, chaque lecture d’évangile prend le goût d’une histoire vécue. Chaque anecdote trouve un écho dans ma vie. Chaque parabole me parle de moi. Parfois il me faut en chercher le sens longtemps, patiemment, mais au détour d’une rencontre, d’un échange, d’un partage, je découvre combien le Seigneur se fait proche de moi par sa Parole. Et c’est à chaque fois un étonnement et un émerveillement renouvelé : Il me connait si bien qu’il vient me chercher au cœur même de mes réticences et de mes doutes. J’ai la certitude qu’il a « chaussé mes mocassins » pour savoir aussi bien trouver l’interlocuteur qui me convient et mettre dans sa bouche les mots qui me touchent.
Je suis par Lui, avec Lui et en Lui….
MLaure
J aimerais tellement me recuiellir et comprendre des choses que je ne comprend ,Je vis un deuil depuis 2 moi ,môn conjoint bien aimé ,,,,et je me pose des question
Lorraine